Tanos
Smith

Carte d'identité; Nom; Smith (la plaie ces noms de famille, obligé d’en avoir alors qu’on vient des empires Perse…Vraiment…) Prenom(s); Tanos (celui-là est d’origine par contre ^^) Age; Environ la trentaine d’apparence mais en réalité…Il a arrêté de compter après 2000… Date de naissance: L’équivalent du 2 juin -550 av. JC (ce cher JC XD) Lieu de naissance; Ce qui était à l’époque l’Empire Perse. Nationalité; Très bonne question…A présent Américaine ayant adopté la nationalité. Lieu de résidence; Dans la proche banlieue d’Underway. Profession; Gérant de la Boîte de Nuit Nature; Vampire Pouvoirs; Télékinésie (uniquement sur les objets solides qu’il peut voir) Clan; Neutre

I want to see you;

Si Tanos n’avait pas ce look du gentleman désinvolte qui lui va si bien, il aurait tout du parfait geek-looking. Car il est très grand, environ 1m86 si ce n’est plus, avec des jambes qui semblent infinies tant elles sont longues. Cependant les dîtes jambes sont minces, ni trop musclées, ni trop peu, ainsi que des bras qui auraient la même description que les jambes avec pour seule différence que ces bras se terminent par des mains grandes et puissantes, mais qui peuvent être aussi délicates et douces que la caresse d’une plume s’il en a envie. Un torse large mais qui paraîtrait presque maigre sous ses vêtements, pourtant on peu apercevoir (si tant est que vous le voyez torse-nu) des abdominaux pas forcément très marqués mais cependant bels et bien là. Tout comme on peut remarquer qu’il n’est pas un jeune éphèbe totalement imberbe, il a en effet une petite touche de virilité en plus : Un triangle de poils sombres qui rehaussent parfaitement le coté sauvage de cet homme. En fait, quand vous le voyez arriver, vous voyez arriver un homme grand, mince, un homme que vous auriez presque envie de qualifier de frêle (j’ai bien dit presque). Certes il n’est pas très large d’épaule, mais ne vous fiez pas à cela…Du muscle il en a, même si les trois-quarts de sa force lui viennent de sa nature, le Perse a quand même été un très bon combattant de sa vie humaine et ce n’est pas que grâce à son intelligence.

Plus que cette apparence svelte, voire élancée, Tanos est quelqu’un qui est à la fois banal et peu banal. Etrange? Un peu. Disons que son visage, légèrement allongé tout en possédant des traits masculins forts et carrés, possède des caractéristiques tout à fais banales: Il n’a pas des yeux d’une couleur improbable (se yeux sont d’un marron sombre et profond), pas de nez plus pointu ou gros qu’un autre, pas de bouche d’une forme particulière ou avec des lèvres plus pleines que d’autres (cependant il est clair que si sa sensualité est aussi visible c’est aussi grâce à ses lèvres qui ont cette petite touche sensuelle et quasi-érotique qui sait rendre n’importe qui ou quoi sensuel). Ses cheveux sont d’une longueur moyenne pour un homme, d’un brun chocolat doux. Vraiment, rien de très extraordinaire. Cependant il possède Un charisme et une présence certaine qui font qu’on le remarque et surtout qu’il marque les esprits. Tout dans son attitude et sa façon de se tenir respire la confiance en soi, l’arrogance aussi certes, mais surtout: Il est ce qu’il est et il en est fier. Une fierté parfois malvenue, mais c’est ce qui le rend aussi exceptionnel aux yeux des autres en plus de son âge.

Un gentleman désinvolte…C’est bien beau de dire cela, mais si on peut comprendre l’implication sur sa psychologie d’un tel nom, l’implication stylistique est moins évidente peut-être. Alors détaillons pour ceux qui ne visualisent pas bien. Le coté gentleman est donné par les chemises toujours impeccablement repassées, et surtout parfaitement coupées, ainsi que la veste de costume. Cependant, portant souvent des jeans ou des chaussures tel que des converses, ou autres baskets à semelles plates, avec cet ensemble chemise-veste, on peut sentir une certaine désinvolture…
Beaucoup de gens qui ne le connaissent pas bien pensent que sa couleur préférée est le noir. Que nenni! Certes il aime le noir et ça lui va tragiquement bien, mais ça n’empêche que sa couleur préférée restait le gris anthracite. Un gris une couleur forte et profonde tout en étant banale et presque fade à la vue, une couleur froide mais qui ne manque pas de chaleur quand on sait l’utiliser. C’est tout à fait comme lui. Mais les nuances de bleus ont aussi une grande partie de son armoire…

I want to know you;

Méfiez vous! Sans meme parler de sa nature vampirique, Tanos est un homme étrange, inhabituel et surtout…Dangereux. Il n’est pas du genre à agresser au détour d’une rue sombre en vous plantant un couteau dans le dos, non pas ce genre là; Tanos est un homme franc dans tout ce qu’il entreprend, s’il a un compte à régler avec vous il le réglera en face, sans chichi, et sans se retenir, comme s’il n’avait rien à perdre dans l’histoire. Le plus dangereux est sans doute cette dernière donnée, il n’a peur de rien (à part le feu et le soleil mais ça comme tout vampire) et quoi que vous lui disiez pour le menacer ou l’effrayer n’aura que peu d’effet sur lui. Sans compter qu’il a une grande pratique du combat à main nue, ainsi qu’à l’épée (beaucoup moins au pistolet, il trouve cela moins noble) sans parler de son pouvoir de télékinésie qui peut être une véritable arme massive si utilisé intelligemment.

Et intelligent, Tanos l’est. Bien plus que personne ne pourrait l’imaginer. Il est un esprit très tactique, précis, minutieux, ordonné…Un esprit de fin stratège, voilà ce qu’il est. Ne vous croyez pas sauf s’il vous menace pour partir ensuite, au contraire, craignez le pire, il sera en route pour un plan afin de mettre sa menace (et plus) à exécution; Donnez-lui une minute, il est bon, donnez-lui une heure il est génial…Donnez lui plus il est imbattable. D’autant plus qu’il est patient. Il peut attendre des siècles que l’occasion et les conditions nécessaires soient réunies pour mener à bien son projet. Il l’a d’ailleurs prouvé avec Maresh, il a attendu des années avant de vraiment mettre son plan en action, si ce n’est pas de la patience ça…

Cependant patient ne veut pas dire calme. Oh non! S’il peut patienter des siècles pour obtenir ce qu’il veut, il peut cependant exploser de colère à n’importe quel moment. Bon, certes il explose de colère assez peu souvent (uniquement lorsque l’on touche à ce qui lui appartient), mais ça n’empêche. Il a tendance à réagir au quart de tour, peut importe où il se trouve ou avec qui, de toute façon, il se fiche pas mal de ce que les autres pensent de lui. Tanos serait d’ailleurs plutôt du genre à alimenter les rumeurs à sont sujet plutôt qu’à tenter de les arrêter. Il est quelque peu misanthrope, alors moins les gens viennent le voir, mieux il se portera.

Nous disions que Tanos explosait de colère si l’on touchait à ce qui lui appartenait, et bien voici le détail. S’il a choisit une proie, pour lui c’est chasse gardée et il le fera bien comprendre cela à ses confrères vampiriques. Avec les personnes tout particulièrement il sera extrêmement jaloux et possessif, à la limite de l’obsessionnel; quiconque semblant s’approcher de trop près de sa proie aura droit à la colère et à la violence de Tanos. Surtout Maresh…Il l’a marqué comme sien, quiconque, aussi bien humain que vampire, aurait l’audace de vouloir le lui voler risquerait bien de finir dans un sac en plastique noir direction les frigos…Ou bien chez les gentils messieurs en blouse blanche.

Car soit il vous tue purement et simplement (souhaitez-le) soit il jouera avec vous comme un chat jouerait avec une souris piégée. Sa torture sera cependant plus d’un point de vue psychologique (bien qu’il lui arrive de molester quelque peu ses victimes de temps à autres); Il vous analysera, vous suivant pour noter toutes vos habitudes, ce qui vous fait tiquer, ce qui vous fait peur, ce qui vous fait mal et ce qui vous détruit. Tanos tentera ensuite de devenir une personne dans votre cercle social proche, comme un frère ou mieux, comme un amant; en fait, il tentera tout simplement de rentrer dans votre esprit, de devenir un élément quasi inamovible de votre vie pour finalement vous briser avec la chose, le geste, le regard ou le mot exacte qui vous fera le plus mal, vous brisant vous et votre âme en milliards de petits morceaux. Le tout pendant qu’il jouira de sa victoire. Manipulateur? Oui totalement et il en est fier en plus! Il ne le cache pas et ne fera rien pour nier. Au contraire.

Y a-t-il une face moins psychotique de ce personnage ? Oui, en effet. De manière générale, Tanos est quelqu’un de joueur, de relativement ouvert…Sarcastique voir cynique à ses heures, il est cependant quelqu’un de bonne compagnie si vous n’êtes que de passage dans sa vie, un simple client, une conquête d’un soir, un dîner…Car il est un homme agréable, intéressant et distrayant à sa façon. Si vous réussissez à devenir un de ses rares amis, il pourrait même vous apparaître comme protecteur et soucieux de votre bien être.
De plus il est resté quelqu’un de simple dans sa façon de vivre malgré ce qu’on pourrait croire. Oui il est arrogant, ce qui donnerait à penser qu’il est un homme vaniteux qui veut montrer sa supériorité…Détrompez-vous! Il a certes une belle demeure, mais elle n’est pas bien grande et n’a rien d’un manoir. C’est une petite maison dans le quartier résidentiel de la banlieue d’Underway, avec un étage unique. Pas de fioritures, rien qui ne sorte de l’ordinaire vu de l’extérieur, vraiment. Il un chat chez lui, un beau chat tigré noir et sable, aux yeux vert d’eau. Les chats sont un peu son petit plaisir depuis quelques siècles déjà; non pas en tant qu’encas, mais bel et bien en tant qu’animal de compagnie. Il se retrouve un peu dans ces animaux fascinants: Des êtres tout à fait autonomes et indépendants qui cependant ne peuvent pas vivre totalement isolé du reste du monde. Des êtres qui ont apparence qui ne laisse rien présager du tumulte intérieur qu’ils traversent. Oui, définitivement, si Tanos était un animal, il serait un chat.

Sensuel, Tanos est quelqu’un qui a tout de la connotation sexuelle incarnée. Il sait très bien les atouts et les défauts que la nature lui a fournis, il a eut des siècles entiers pour étudier les réactions humaines et vampiriques et il n’hésite pas à se servir de ce genre d’informations pour mener à bien ses projets. Bien que d’un naturel dominateur, le vampire peut parfois se laisser dominer dans différents domaines si jamais il sait que cela pourra l’aider plus tard. Il pourrait même aller jusqu’à faire des choses que certaines personnes pensent "dégradantes", mais cela, uniquement si c’est lui qui l’a décidé, et gare à ceux ou celles qui croient l’avoir sous leur coude. Loin de là et il fera comprendre à ces gens que c’est lui qui mène la danse, même s’il n’en n’a pas l’air.

Malgré les apparences, Tanos n’est pas dénué d’un cœur. Il est un homme attentionné envers ceux qu’il apprécie et qu’il estime, même s’il a une façon toute particulière de le montrer. Franc et honnête il ne se cachera pas derrière de faux-semblant face à vous. Certes il est franc mais il a lui aussi des choses qu’il refuse de divulguer et dans ce cas il sera muet comme une tombe, et bon courage à celui ou celle qui tentera de lui faire sortir un mot.

Pourtant, derrière tous ces masques d’arrogance, de mystère, de vampire et surtout de dangerosité, c’est un homme qui a vu plus qu’aucun humain ne pourrait en supporter et qui aurait sombré dans la folie si son esprit n’avait pas posé de barrières, des protections afin de le sauver. Cependant il ne s’en rend pas forcément compte.
Tanos est à cœur un homme gentil, capable de douceur et de compassion, attentif aux autres êtres vivants, mais il a été tant de fois déçu, trahi et désabusé par la vie qu’il ne croit plus vraiment en quoi que ce soit, c’est d’ailleurs pour ça qu’il peut se jeter à corps perdu dans un combat, il n’y a rien qui ne le retienne à ce monde hormis la peur viscérale de mourir que tout être vivant doué de conscience ressent un jour. Il est un homme qui se sent profondément seul, isolé du monde et surtout vide de l’intérieur. S’il pouvait trouver ce qui réveillerait ses émotions de leur sommeil de plomb…Il ne dirait pas non. Bien que ne se cachant pas derrière de fausses excuses, il est loin d’être entièrement honnête non plus; Il ne reconnaîtra jamais qu’il a besoin d’aide, bien trop fier pour cela, et surtout refusera toute aide d’un humain. De même qu’il n’avouera jamais vouloir protéger quelqu’un ou plus encore: Jamais il n’avouera être amoureux…Il est terrifié à l’idée de souffrir comme lui a déjà fait souffrir des dizaines de personnes et surtout de faire souffrir cette personne à cause de ses actions aussi bien présentes que passée.. C’est un homme désespéré, cherchant pourtant inconsciemment cette personne qui illuminera son éternité. En attendant il a tendance à jeter des regards dédaigneux et/ou dégoûtés aux couples qui s’affichent ouvertement.

Cet état psychologique interne n’est pas soupçonnable par le premier venu, ni même le deuxième, il faut vraiment avoir vécu avec lui pour savoir de quoi il retourne. Seuls Franz et sa femme Nora peuvent se vanter de savoir. Ils ont déjà assisté à l’une de ses crises de panique et/ou d’hystérie en plein milieu de la journée, le torturant jusque dans ses rêves. C’est une solitude qui, bien que partiellement voulue, ne colle pas avec sa façon d’être, avec sa vie de manière générale.

Quant au coming out des vampires…Tanos est partagé. D’un coté il en est content, au moins ils n’ont plus à se faire passer pour des humains ou pire, à se cacher dans des endroits miteux et oubliés pour survivre à ce monde. Il aime le fait que les gens savent ce qu’il est avant qu’ils ne se fourrent eux-même dans des pétrins pas possible. Mais en même temps il regrette le temps où leur anonymat leur procurait une certaine force. Ils avaient cette espèce d’aura de mystère et de ténèbres qui rendait les humains apeurés et si amusant à voir…En revanche pour ce qui est de la prise de pouvoir pas de doutes à avoir, Tanos n’aime pas cela. Il a beau être quelqu’un qui a un caractère dominant, le fait qu’à présent ils soient dans une véritable guerre ne lui plaît guère…Les guerres il connaît et il en est plus que lassé. Sans même parler de leur grande différence d’âge, pour lui Keziah n’est qu’un gamin qui n’arrive pas à se contenter des jouets qu’il a déjà…

Please, tell me your story;

Tout commença il ya de cela près de 2500 ans. A cette époque naquit un bébé, un petit garçon aux cheveux chocolat, et deux grands yeux d’un brun sombre. Ce nouveau né prénommé Tanos fut une véritable joie pour sa mère, mais pour son père, il ne fut pas un malheur, ne poussons pas vers le pessimisme, mais il fut accueillit avec un peu de…Comment dire…D’inquiétude. Une sorte de malaise permanent s’installa dès qu’il eut posé les yeux sur son fils ; qui plus est quelle était cette étrange lueur au fond des yeux de sa femme, lorsqu’elle posait les yeux sur son enfant ?
Aussi ne montra-t-il jamais de réelles marques d’affection pour son fils. Pourtant il jouait la comédie feignant le père qui aime son fils comme il pouvait afin de ne pas décevoir cet être qui n’avait pas forcément demandé à être rejeté par son père. Ce n’était pas sa faute si son visage et ses yeux lui rappelait une personne de son passé que l’homme aurait voulu oublier à tout jamais. Ce qu’il avait pensé faire en épousant cette femme.

Cinq années ont passées, durant lesquelles cet enfant reçu une bonne éducation préliminaire, avant de pouvoir vraiment entrer dans une école. Jusqu’ici rien ne lui avait permis de déceler le sentiment de rejet qu’il inspirait à son père, ni de savoir pourquoi sa mère évitait de rester trop longtemps en présence des deux hommes de sa vie dans la même pièce durant trop longtemps. Au contraire, croyant dur comme fer que son père l’aimait, Tanos continuait à lui faire des sourires, à le serrer dans ses petits bras afin de lui montrer son affection…Toutes ces choses qu’un fils fait avec son père, de même Irwin commençait petit à petit à l’aimer, sincèrement, comme son fils ; il lui apprenait des choses qu’il savait, comme monter à cheval, cette activité tissa beaucoup de liens entre eux deux…

Aujourd’hui était un jour spécial, Tanos avait sept ans. Sept années au compteur, l’âge de raison comme on dit, et bien qu’il aimât ses anniversaires, il n’avait pas d’amis à inviter, ou du moins, pas assez d’envie de les inviter pour fêter ce jour. Le petit garçon préférait amplement le fêter avec ses parents, manger le gâteau que sa mère avait préparé, ouvrir ses cadeaux sur les genoux de son père qui l’aidait quand ce qui retenais l’emballage ne voulait pas s’enlever correctement. Voilà ce dont Tanos avait envie en ce jour.
Mais si la journée commença comme chacun de ses anniversaires, vers la fin de matinée quelqu’un vint frapper à la porte. Intrigué, Irwin ouvrit la porte pour la refermer aussi sec ; Ou du moins c’est ce qu’il avait tenté de faire, mais l’homme qui se tenait derrière avait empêché la porte de se fermer par un pied habilement placé entre le montant de bois dur et l’encadrement de la porte. Une discussion s’en suivit et même si Tanos n’en saisissait pas la moitié à cause de la distance qui le séparait des deux protagonistes, le jeune garçon voyait bien que ce n’était pas des mots gentils qu’ils se chuchotaient tout bas, de peur que l’enfant présent ne les entende.

Il se tourna alors vers sa mère et remarqua à quel point elle semblait différente, plus droite, son sourire beaucoup moins naturel dans la joie qu’il était censé exprimer, tous ces petits détails qu’il remarquait mais qu’il ne saisissait pas. Sautant de la chaise où il était assis, Tanos courut vers son père et, manquant de tomber an arrivant, se raccrocha à la jambe de ce dernier, levant les yeux devant l’homme imposant qui se tenait de l’autre coté de la porte. Un homme très pâle, grand aussi, bien qu’à son âge tout adulte lui paraissait grand, de longs cheveux lisses d’un noir d’ébène, et deux yeux d’un ocre fauve, presque doré. Tanos n’avait jamais vu cet homme et pourtant il lui sembla familier. Avant que l’enfant n’ait pu émettre un son, son père le prit dans ses bras et, se relevant afin de toiser l’homme en face de lui, dit d’un ton poli bien que ses yeux eut dit le contraire.

"Comme tu le vois Krylios, nous fêtons un grand évènement. Alors si tu veux venir nous voir, repasse un autre jour."

Son ton était calme, peut-être trop calme, et ses yeux traduisait le total contraire de ce que sa bouche disait ; mais cela ne sembla pas désarçonner le moins du monde le prénommé Krylios, qui se contenta d’un sourire amusé et d’un coup d’œil furtif vers la seule femme présente que seul Tanos perçu, et pour cause : Il ne cessait de fixer cet homme étrange qui se tenait en face de lui. Kyle leva ensuite la main doucement et effleura la joue du jeune garçon d’un de ses doigts incroyablement pâle ; La peau était froide et dure contre sa douce peau d’enfant, sûrement parce qu’il venait de dehors, bien que le mois d’avril avait déjà commencé son décompte…
Glissant un au revoir rapide à Irwin et au petit Tanos, Krylios partit, ne laissant derrière qu’un sentiment de malaise que l’anniversaire et la bonne humeur du garçonnet eurent du mal à effacer.

Après l’incident de son septième anniversaire, Krylios ne se montra plus, et la vie reprit son cours, tranquillement. Enfin…Presque tranquillement…

"Comment as-tu pu lui laisser nos coordonnées ? Tu savais très bien qu’il fallait l’éviter. Qui sait ce qu’il pourrait faire à Tanos ?"
"Je en les lui ais pas donner. Je ne sais pas comment il a pu les avoir."

Et ainsi tous les jours dans leur chambre, le soir alors qu’ils croyaient Tanos endormi ; mais cela n’était que rarement le cas. Généralement il entendait tout, sa chambre se trouvant juste au dessus de celle de ses parents, et se contentait de se cacher la tête sous l’oreiller afin d’étouffer un maximum les disputes qui déchiraient son cœur. Il aimait autant son père que sa mère, mais quelque chose n’allait pas, au delà de leurs disputes s’entend, quelque chose de plus profond, de caché, et ce sentiment de malaise n’avait fait qu’empirer avec la visite surprise de ce drôle de personnage qu’était Krylios. Chaque nuit était pareille à la précédente : Il montait dans sa chambre prétendant aller se coucher, ses parents se disputaient, et lui étouffait le bruit jusqu’à ce que, fatigué par ces disputes il s’endorme pour trouver le lendemain matin, ses deux parents souriant jusqu’aux oreilles, tentant de sauvegarder les apparences afin de ne pas le blesser. Chose déjà faite sans même qu’ils n’en n’aient conscience. Et Tanos ne dit rien, car si supporter ces cris aux tons hauts et agressifs chaque nuit pour qu’ils restent tous les trois, alors il le ferait. Rester avec ses deux parents était sa priorité.

Il avait pensé qu’ainsi il arriverait à éviter toute rupture qui, il le savait, ferait autant de mal à chacun de ses parents qu’à lui. Mais tout ceci était sans compter un élément que ni lui ni son père n’avait envisagé. Un secret sur sa naissance. Un secret banal, tellement courant qu’il en devient absurde de dire que c’est un secret, mais c’était pourtant un secret qui faisait mal.

Un soir où ils étaient tous les trois assis autour de la table, le repas servit, le jeune Tanos, alors âgé de dix ans, quelqu’un sonna à la porte et Tanos se leva pour aller ouvrir. A peine la porte fut-elle ouverte que le garçon se figea net ; Krylios se tenait derrière la porte, et, plus que le souvenir du sentiment de malaise qu’il avait laissé se diffuser à son départ la dernière fois, c’est les souvenirs des diverses disputes entre ses parents à son sujet qui lui revenaient en mémoire. Tanos était partagé entre deux sentiments : La fascination devant cet homme, pour une raison qu’il ne comprenait pas, et la colère, voir la haine, qu’il lui inspirait. Essayant d’adopter un regard dur comme l’avait fait son père la fois précédente, il n’y parvint pas, sa moue ressemblant plutôt à celle d’un enfant boudeur. Ce qui ne manqua pas de faire rire Krylios.
Entendant le rire, son père se leva et alla à la porte. Lui aussi se figea.

"Qu’est-ce que tu veux cette fois ?"
"Juste dire bonjour à Tanos."

Il se baissa affin d’arriver au niveau de l’enfant. Sortant une main de sa poche, et la posa sur la joue de l’enfant, qui frissonna. Sa main était froide et la peau toujours aussi dure contre sa joue infantile. Pourtant, on était en plein été. Bien qu’il ne sut pas pourquoi, Tanos sentait que quelque chose ne collait pas avec cet homme, ou plutôt que quelque chose d’étrange faisait partie de lui ; Quelque chose qui vous entoure mais que vous ne voyez du coin de l’œil.

"Retires tes sales pattes de mon fils." Son père avait fait attention à bien articuler toutes les syllabes, de façon à montrer clairement son ressentiment quant au geste qu’avait eut Krylios. Ce dernier sourit, juste une seconde, puis se releva afin d’être au même niveau avec le père du jeune garçon.

"Ton fils… ?Ah oui…J’oubliais. Ou plutôt…non, je n’ai jamais oublié puisque tout ceci est une mascarade…"
"Comment…"
"Stop Kyle ! Si tu n’es là que pour saboteur mon Bonheur parce que je me suis marié avec un autre homme, alors sors d’ici tout de suite."
"Quelle mémoire courte ma chère. Il n’y a pas si longtemps tu ne voulais plus quitter mon li…" Le son d’une gifle qui claque sur une joue retentit dans le petit vestibule alors que la mère de Tanos, rouge de colère et aussi de honte, pantelante, et Krylios n’avait même pas une rougeur là où la main aurait pourtant laissée une belle marque au plus robuste des hommes.
"Je t’interdis de dire des choses pareilles devant mon enfant. Tu as compris ? Alors maintenant, si tu veux bien, sors d’ici."
Le ton avait été sévère, dur et froid. Complètement à l’opposé de ce que le petit garçon connaissait de sa mère.

Krylios allait se détourner, le regard froid et devenu dur, puis il y eut comme un éclair de compréhension dans ces yeux ocre-fauves, et il se retourna un sourire amusé immense sur le visage.

"Tu ne le lui a pas dit n’est-ce pas ? Pour ‘votre’ fils…Tu ne lui as pas dis…Quelle hypocrite tu peux être quand tu t’y mets…"
"De quoi parles-t-il? Comment cet homme a-t-il un rapport avec Ta…" Soudain il sembla comprendre. "Ne me dis pas que…"
Tanos au milieu de tout ça avait préféré lâché son père quand il vit celui-ci prendre un visage dur et empli de colère.
"Tu as continué à le voir même après que nous nous soyons mariés ! Comment as-tu pu me faire une chose pareille ? Et ça ! Cette chose qui se dit être notre fils est de lui je suppose?!”

Le père hurlait à présent, il ne se contrôlait plus. Il comprenait à présent pourquoi ce bébé lui avait tant rappelé cet homme, c’était SON fils…Pris d’un accès de colère, il commença à jeter à terre, frapper, fracasser des objets, puis sa femme. Krylios, pendant qu’Irwin passait ses nerfs sur sa femme, se saisit de Tanos et plaqua une main sur sa bouche afin de le faire taire avant de s’enfuir, emmenant son fils avec lui. Petit diable qui tenta de se libérer de ses bras à maintes reprises mais ne parvint à prendre la fuite que quand Krylios était partit chercher de quoi manger, il l’avait certes attaché, mais le jeune garçon avait plus d’un tour dans sa manche, et se fut sans trop de mal qu’il parvint à se libérer des liens qui l’entravaient.

Tanos prit la poudre d’escampette, mais ne savait pas du tout où il devait chercher ni quel chemin prendre pour retourner chez lui, aussi erra-t-il un bon moment dans la forêt, avant que la voix bien trop connue de Krylios ne se fasse entendre.

Sursautant, le jeune garçon sentit la panique l’envahir, et il commença à courir. Où, il ne le savait pas encore ; jusqu’à quand, autant de temps que son corps pourra supporter l’effort. Il voulait lui échapper, retourner voir son père et sa mère, et quand bien même cet homme, pâle et trop froid pour être réel, l’homme duquel il venait d’être arraché était et sera toujours son père. Il lui a donné l’amour dont il avait besoin, a toujours ais attention à lui…Qu’avait-il à lui offrir, lui ? Un homme qu’il n’avait vu que deux fois et qui avait été une source de dispute pour ses parents. Alors oui, il voulait échapper à ses griffes.

Mais Krylios le poursuivait, à une vitesse impressionnante, mais Tanos avait l’avantage d’être petit, il se faufilait là où le grand corps d’adulte de Krylios ne pouvait passer. Il se fit néanmoins coincer, et ne sachant quoi faire recula. Il recula, encore et encore, avant de finalement tomber, aucun des deux n’ayant remarqué qu’ils étaient un peu en hauteur d’une rivière. Tanos tomba dans l’eau mais ne sachant pas nager, tenta de garder un maximum la tête hors de l’eau.

Il fut ainsi porté par le courant longtemps, et au bout d’un moment il perdit conscience, la fatigue aussi physique de morale étant trop forte, mais il resta accrocher à son petit rondin de bois. Le courant fut clément avec lui et le déposa sur la rive après deux jours de dérive intensive…

Quand Tanos se réveilla, il ne se souvenait que de son nom. Tanos. Son nom de famille, son passé, qui il était…Tout ceci est parti aux oubliettes. Il était devenu amnésique. Malgré ses vêtements mouillés et la fatigue qui semblait prendre le contrôle de son corps petit à petit, Tanos s’était relevé et marchait, sans s’arrêter, pensant que s’il marchait il finirait bien par trouver quelqu’un qui pourrait l’aider. Alors il avançait devant lui, sans faire attention à où il se trouvait ni où il allait.

Mais après plusieurs heures de marches, il finit par s’évanouir de fatigue sur l’herbe. Chose qu’il ne savait pas : Il se trouvait sur une propriété privée. Une chance pour lui : Les propriétaires étaient loin d’être du genre à jeter sur le pavé un pauvre gamin mal en point et inconscient. Aussi quand le jardinier en chef le découvrit, il ramena le pauvre gamin à l’intérieur, afin que le maître des lieux ne décide de ce qu’il convenait le mieux de faire.

Recueillit, soigné et nourrit; Tanos allait bien mieux. Mais il ne voulait pas rester ici. L’enfant ne se sentait pas à sa place, bien trop insignifiant dans une telle maison. Quand on lui demanda son histoire, il raconta ce qui lui était arrivé depuis son réveil sur le bord de la rivière, expliquant qu’il était amnésique. Il n’avait que dix ans, mais savait parfaitement ce que le mot ‘amnésique’ signifiait. Le regardant avec un drôle d’air, le maître des lieux lui proposa après une ou deux minutes de réflexion.

"Et si je te proposais un poste ici en tant que valet personnel du jeune maître Sômah, serait-ce une raison suffisante pour que tu restes ici ?"
"Je…Je suppose. Je n’en sais rien, monsieur." [/color]Répondit piteusement Tanos. Il ne savait trop quoi dire, il n’était qu’un orphelin amnésique, sans rien qui le qualifiait à une telle tâche. Pourtant on l’amena à ce Sômah.

C’était un jeune garçon de son âge à peu-près, aux cheveux blond courts en bataille et deux grand yeux verts qui respiraient la gaité et la joie de vivre et une peau d’une belle couleur cuivrée. Ne se rappelant pas ce que de tels yeux voulaient dire, il restait un peu en retrait par rapport à l’adulte qui l’avait amené, légèrement apeuré. Il dut pourtant avancé quand il sentit une main dans son dos qui le poussait vers l’avant. Il arriva à un mètre à peine de Sômah, qui le détaillait comme s’il n’avait jamais vu d’autres êtres humains avant lui. Tanos observait le parquet parfaitement ciré de la maison, n’osant pas lever les yeux sur ce jeune garçon.

"Sômah, je te présente Tanos. A partir de maintenant, si tu le souhaite, il sera ton valet exclusif."
"Mon oncle ?"

Le jeune blond avait ouvert de grands yeux à cause de la surprise. Pourtant, aucune trace de rejet dans ces yeux, au contraire, ils semblaient s’être fait plus chaleureux, plus heureux encore qu’ils ne l’étaient auparavant. Un grand sourire naissant alors sur son visage, Sôma s’exclama, d’un ton extrêmement joyeux.

"Je vais chercher le contrat tout de suite."

Et il était partit en courant comme un fou, visiblement heureux de cette nouvelle personne dans son entourage. Tanos quant à lui se demandait encore comment un garçon si heureux et joyeux pouvait avoir envie de prendre à son service une loque telle que lui…

Après moult contrats écrits, jetés, puis réécrits, l’un fut enfin approuvé par l’oncle et signé par Sômah lui-même avec le sceau de la famille. Tanos n’en croyait pas ses yeux. Toutes cette agitation rien qu’à cause de lui ; Si il avait put en ce temps-là, il se serait caché dans un trou de souris tellement cela le gênait que tant de gens se mettent en quatre rien que pour lui. Une fois le contrat complet, signé et approuvé, Sômah annonça, se plantant à un cinquantaine de centimètre à peine de Tanos.

"Et voilà, tu es à présent officiellement mon valet attitré, ce qui signifie que tu vas devoir me suivre comme une ombre et être prêt à faire ce que je demande n’importe quand et quoi que ce soit. Mon oncle est le témoin de ce contrat."
"Euh…Ou…Oui monsieur."
“Ah non! Ne m’appelles pas ‘Monsieur’ je t’en prie. Simplement Sômah."
"Mais je ne peux pas…"
"Bon alors…Euh…Maître Sômah, ça te va ?"
"Je suppose mons…Euh, Maître Sômah."


Alors que Tanos voulut quitter la pièce afin de rejoindre sa chambre, et par la même occasion découvrir un peu la maison, il se prit les pieds dans le tapis et tomba face contre le sol, le mouvement brusque du tissus ayant fait trembler l’étagère sur laquelle se trouvait un pot de fleur qui tomba. Il serait tombé droit sur la tête de Tanos si Sômah n’avait pas été là. Au lieu de cela, il s’écrasa contre le dos de Sômah, qui grogna un peu pour la forme. Le jeune brun qui aurait dut recevoir ce pot de fleur était paniqué. A cause de lui son maître était blessé. Sortant de sous son nouveau maître, il se mit à genoux devant le jeune blond et hurla, en proie à une hystérie purement inquiète.

"Pourquoi avez-vous fait ça ?! C’est à moi qu’incombe la tâche de vous protéger maître Sômah!! J’ai juré de vous servir toute ma vie, et c’est ce que je ferais, quitte à y laisser ma vie s’il le faut !" Il se pencha alors brusquement en avant, comme s’il voulait faire une révérence alors qu’il était déjà à genoux, puis continua. "Maître Sômah, je vous jure de vous servir jusqu’à ce que la mort nous sépare."

Tanos était sur le point de pleurer tellement il se sentait coupable du pot de fleur qui était tombé sur son maître Sômah. Il était encore courbé quand il sentit une main douce sur son épaule. Relevant la tête il vit le regard attendri et en même temps quelque peu réprobateur de Sômah. Sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, le jeune blond dit, d’une voix amusée d’où perçait des notes de tendresse et de joie pure.

"Non Tanos. Tu es mon valet certes, et à ce titre je me dois de te protéger. Sinon je te perdrais, je n’aurais alors plus de servant. Ce la serait ennuyeux non ?"
Tanos acquiesça.
"Bien. Si tout est claire à présent, allons jouer un peu." Finit Sômah avant de se saisir de la main de Tanos pour se mettre à courir en direction de futures occupations.
Tanos fut alors officiellement engagé par la maison d’un grand homme de l’empire de Pers, dont Sômah serait le prochain chef de famille.

Les années passèrent, Tanos suivait le même enseignement que son jeune Maître Sômah ; jouait avec lui, dormait dans la même pièce que lui. En un mot, il était devenu son ombre, purement et simplement. Tout le monde le voyait, mais c’est comme si personne ne s’en formalisait, même s’il n’était pas sensé être à tel endroit à cause de son statut de servant, personne ne faisait de remarque tant le fait qu’il soit avec le jeune maître Sômah était naturel aux yeux de tous.

Au fil des années Tanos apprenait à connaître Sômah, et il comprit bien vite pourquoi l’oncle de son maître avait insisté pour qu’il reste comme valet et pourquoi Tanos s’était montré si enthousiaste à l’idée d’en avoir un. Ce n’était pas tant pour le fait de montrer qu’il a une puissance sur quelqu’un, non, c’était pour avoir un ami. Car aussi étrange que cela puisse paraître, Tanos n’avait pas vraiment d’amis ; Il avait des serviteurs, des domestiques, des précepteurs, des animaux aussi, mais pas d’amis. Tous ceux qui se trouvaient autour de lui n’était que des adultes avec il ne pouvait pas parler aussi librement qu’avec lui, Tanos, le pauvre gosse trouvé évanoui dans le jardin, sans aucun souvenir du son passé…

Voilà ce à quoi il avait été tacitement embauché : être un réel ami pour Tanos, le seul qu’il aurait avant bien longtemps, vu comment il restait enfermé à cause de ses précepteurs et autres adultes. Tanos ne le ressentait pourtant pas comme un ‘travail’ plus…Une chose naturelle. S’ils s’étaient rencontrés en d’autres circonstances, leur relation n’aurait pas été beaucoup plus différente; Ils auraient tout de même été amis, auraient partagé autant de choses…

Tanos et Sômah avaient à présent tous deux respectivement 30 et 28 ans, et Sômah avait pris la décision de partir en voyage. Ce qui sous-entendait donc que Tanos était de la partie. Aucun problème. Tanos suivait Sômah comme son ombre, ne restant jamais éloigné de lui de plus d’un mètre. Ainsi partirent-ils à l’aventure, prêt à vivre de nouvelles expériences tous les deux. Prêt à tout faire pour se protéger l’un et l’autre…

Partis explorer des contrées reculées du pays, les deux jeunes gens s’étaient fait aux joies du camping. Ils avaient emmené une tente, des couvertures fines bien que chaudes, et Sômah ne ratait jamais une occasion de prétexter le froid de la nuit pour venir se blottir contre Tanos qui l’accueillait toujours à bars ouvert, même s’il ne parlait pas. Le seul geste de son bras tendu et relevé de façon à ouvrir la couverture était une invitation suffisante pour Sômah, et lorsque ce bras se refermait autour de sa taille, il se sentait protégé comme jamais.

Pourtant, tout ceci ne valait pas un bon lit de temps en temps. Aussi lorsqu’ils trouvèrent une habitation qui offrait le gîte, Sômah ne parut pas se méfier, contrairement à son ami qui ressentait un étrange malaise rien qu’en voyant l’immense bâtisse semblant sortir tout droit d’une autre époque. Tanos avait toujours été intuitif, ses impressions se révélant souvent vrai mais sans plus ; Seulement cette fois ça en devenait presque physique : il observait la maison sous toute les coutres, cherchant quelque chose qui aurait pu lui sembler moins sinistre…Moins familière ; Car là était le vrai problème : ce manoir lui semblait trop familier pour le rassurer. Il tenta de se calmer, de dompter la peur qui commençait à s’insinuer au fond de lui, mais rien à faire ce malaise était encré en lui et il le resterait jusqu’à ce qu’ils quittent cet endroit, avec un peu de chance.

Si lui était intuitif, Sômah était empathique ou je ne m’y connais pas. Sentant que son fidèle ami restait en retrait par rapport à la bâtisse, agrandissant l’espace si réduit qu’il existait habituellement entre eux, le jeune blond se retourna, et avec un sourire doux et encourageant, saisi la main de Tanos qui sortit de sa transe.

"Tanos, il n’y a rien à craindre, on passe une nuit ou deux histoire de récupérer et de visiter le coin et on s’en va d’accord ?"
"Je préférerais encore ne pas m’y arrêter du tout si vous voulez mon avis…"
"Ooooh, allez Tanos, deux nuits et puis c’est tout. Tu as besoin de dormir sur quelque chose de confortable de temps en temps. Parce que dans le camping, le plus à plaindre c’est toi, tu finis toujours par me servir de coussin."

Tanos rougit. Ce que disait Sômah était vrai, mais il ne pouvait décemment pas dire qu’il préférait cela à dormir dans un lit de ce manoir, ça semblerait louche. Alors il se tût et Sômah l’entraîna à suite dans le manoir, allant demander une chambre.
Dans les étages du manoir, quelqu’un remarqua leur arrivée, et ouvrit de grands yeux ronds en voyant Tanos à la suite d’un jeune homme qu’il ne connaissait pas. Ce qu’il avait grandi…Se léchant les babines, le vampire aux longs cheveux noir et aux yeux ocre-fauve continua sa route dans les étages bien conscient qu’il aurait une distraction ce soir…
Malheureusement pour nos deux amis, il n’y avait plus de chambre double, et ils optèrent finalement deux chambres simples. Une fois cela fait et les clés en mains, les deux jeunes gens allèrent se coucher, vu l’heure tardive qu’il était.

Ils trouvèrent chacun une chambre simple mais bien décorée, avec un lit, une table de chevet même un petite table afin de se poser si on voulait écrire à quelqu’un. Bref des petites chambres cossues et bien conçues. Une auberge sympathique en somme. Seul détaille qui titilla Tanos: Les personnes qui se baladaient dans le manoir. Il en voyait certaines qui repartaient au bras d’un homme à l’heure du dîner et la même au retour du dîner avait déjà quelqu’un d’autre à son bras.
Quand Sômah et lui remontèrent du dîner, Tanos glissa à son maître, tout bas afin de ne se faire entendre que par lui.[i]

"Sômah, je t’en supplie, si quelqu’un te propose de le suivre, refuses. Même s’il ou elle à l’air gentil, de confiance ou je ne sais quoi encore. J’ai l’impression qu’il se passe de drôles de choses dans cette auberge…"
[i]Se remettant vite de la surprise qui l’avait pris, Sômah répondit avec un sourire alors qu’ils arrivaient à sa chambre.
"Promis Tanos, je ne quitterais pas cette chambre, je m’enfermerais à double-tour même si tu le souhaites. Mais arrêtes de t’inquiéter. Il ne nous arrivera rien… "

Tanos préféra arrêter là la discussion et Sômah entra dans sa chambre, et ferma la porte à doubles-tours (le brun entendit le cliquetis de la serrure). Il avait laissé échapper un "bonne nuit" avant de disparaître totalement. Une fois Sômah hors de vue, Tanos poussa un soupir à fendre la pierre et repartit lui-même vers sa chambre.
Contrairement à Sômah, Tanos n’avait pas fermé sa porte à clef, préférant avoir l’opportunité de sortir rapidement s’il entendait que Sômah avait des problèmes. De manière générale Tanos s’inquiétait toujours plus pour Oz que pour lui-même, chose que son jeune maître lui reprochait assez souvent. Peut-être aurait-il dût suivre son propre conseil ce soir ? Bref.

Le brun était allongé sur le flanc dans son lit, bras croisés sur son torse, repensant à cette étrange sensation de malaise qui l’avait étreint si tôt l’auberge en vue. Poussant un soupir pour calmer la gêne qui risquait de revenir s’installer dans son estomac, Tanos se tourna afin d’être sur le dos, un bras en travers des yeux; il allait tenter de dormir même si cela n’allait pas être des plus aisé il le savait. Une fois sur le dos il sentit des cheveux caresser son bras gauche ; et sans même réfléchir à d’où les cheveux provenaient, il dit, la voix pâteuse à cause du sommeil qui tentait de prendre sa place réservée.

"Maître Sômah, ce n’est pas raisonnable…"
"Hum…Maître ? Si j’avais su que tu entretenais ce genre de relation avec ton petit blond…"

Ouvrant les yeux en grand en entendant cette voix grave, bien trop grave pour appartenir à Sômah. Il trouva un homme au dessus de lui, un homme pâle, par rapport à lui qui n’était pourtant pas du genre bronzé, aux long cheveux noirs, et des yeux ocre fauve qui le mettait mal à l’aise. Une douleur vrilla sa tête quand il croisa ces yeux. Comme si quelque chose tentait de remonter à la surface, pour exploser au grand jour.

"Qui êtes vous ? Que faites-vous dans ma chambre? Sortez d’ici tout de suite!"
Tanos voulut le repousser, le faire tomber du lit avant de le jeter par la peau du cou en dehors de sa chambre ; mais n’y parvint pas, avec une seule main l’homme le retenait allongé sur le lit.
"Et bien ? On ne se souvient même plus de moi ? Je t’ai cherché durant des mois, même des années après que tu te sois enfuis dans la nuit…Tanos."

Plus cet homme lui parlait, plus la douleur qui tentait de faire sortir au grand jour ce qu’elle a réprimée des années se faisait forte. Tanos ne répondit pas, sa tête prise d’une douleur trop forte pour lui permettre de penser correctement. Puis sans qu’il ne s’y attende, la lumière se fit dans son esprit, toute une série d’images disparates passa devant ses yeux et il détourna la tête, le souffle court devant la douleur qui avait laissée sa place à une panique contenue.

"Krylios…"

Ce fut la seule chose que le pauvre brun plaqué sur le lit put dire, encore trop sous le choc pour dire quoi que ce soit d’autre. Cet homme, qui l’avait arraché à la plénitude qu’il vivait avec son père et sa mère, cet homme qui était…Son père ?! La chose venait seulement de le frapper. Il était son père, et n’avait pas changé malgré les années qui ont passées. Voilà pourquoi cet endroit lui avait parut familier, d’une manière qu’il ignorait son subconscient avait repéré cet homme, avait voulut le mettre en garde…Mais il n’avait pas écouté son intuition cette fois.

"Ah…Je vois que tu te souviens à présent. Quelle surprise fut la mienne quand je t’ai vu, devenu si grand et beau, accompagné d’un jeune humain, entrer ici…"
"Comment ça…’Humain’ ?"
"Ohoh...Il semblerait que tu tiennes plus de ta mère que de moi…bah, il n’est jamais trop tard pour te faire revenir à ta vraie famille…"

Tanos n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que Krylios le mordait, plantant ses crocs acérés dans la peau de son cou, se délectant du sang qu’il en retirait. Si au début Tanos luttait pour le faire stopper, au fur et à mesure que le vampire au dessus de lui se nourrissait, sa propre force le quittait, et il finit par abandonner, résigné à devoir mourir, laissant Sômah seul, sans qu’il n’ait pu lui avouer quoi que ce soit.

Mais ce n’était visiblement pas de l’avis de son géniteur qui, ayant arrêté de boire son sang, lui proposait du sien, mais il n’y arrivait pas, pourtant l’odeur l’alléchait, aussi bizarre que cela puisse paraître, mais il était définitivement devenu trop faible pour boire.

"Raaah…Il faut vraiment tout faire avec toi"

Il n’entendit que des bribes de cette phrase, son esprit glissant inévitablement vers l’inconscience ; Du moins, jusqu’à ce qu’il sente deux lèvres se poser sur les siennes, et un liquide couler dans sa gorge. A peine avait-il goûté au sang qu’une frénésie folle s’empara de lui, le poussant à s’agripper à Krylios afin de le garder contre lui, lui permettant de boire encore et encore, jusqu’à ce qu’une vive douleur traverse tout son corps. Poussant un cri déchirant, Tanos lâcha les lèvres de Krylios et Krylios lui-même afin de se recroqueviller dans son lit, en proie à une douleur sans commune mesure. Il s’agitait, criait, il avait mal. Tout son corps semblait le brûler, puis d’un coup, plus rien. Le noir total, la douleur avait disparu, son cœur aussi…

Tanos se réveilla environ trois heures plus tard. Tanos n’avait pas tellement changé, sa peau avait simplement perdu un peu de ses couleurs, était devenue froide comme la pierre, et ses yeux brun brillaient plus qu’avant, mais rien de plus.

Si la douleur du changement l’avait quitté, une nouvelle douleur, aussi bien physique que morale avait prit la place en Tanos : La soif. Il avait tellement soif que son ventre e tordait sous le vide qui l’affligeait. Krylios avait tout expliqué à son "fils" ; ce qu’il était, ce dont il se nourrissait, ce qu’il craignait, ce qu’il avait gagné par sa transformation…Mais tout cela horrifiait Tanos qui refusait toute visite de son maître, de peur de ne savoir se contrôler. Il savait pertinemment qu’il blessait Sômah en agissant ainsi, mais il ne pouvait pas avouer ce qu’il était devenu. Alors il souffrait du manque en silence, préférant encore mourir de soif plutôt que de s’attaquer à son maître.

Il n’avait pourtant pas coupé tout contact avec lui, ils discutaient à travers la porte, Sômah lui racontait ce qu’il voyait dehors, le temps, les fleurs, les gens, les histoires qu’il entendait…Tanos écoutait, commentait parfois, de sa voix mal assurée, rendue faible à cause de la soif. Sômah s’inquiétait de plus en plus, mais il y avait toujours ce "médecin" près de sa porte, qui l’empêchait d’aller le voir. Cela faisait à présent presque une semaine qu’ils étaient coincés ici, ce qui ne rassurait pas plus Sômah, qui commençait à ressentir le malaise que son compagnon avait éprouvé à leur arrivée. Peut-être aurait-il dû l’écouter à ce moment-là…

De son coté Krylios apportait à Tanos, lorsque Sômah dormait, des gens qui n’étaient là que pour servir d’en cas aux vampires de cette auberge (oui Krylios avait finalement tout expliqué à Tanos à propos de l’auberge), afin de le convaincre de boire. Il le devait s’il voulait survivre. Mais devenu ce qu’il était, Tanos préférait encore mourir plutôt que de prendre le risque d’attaquer Sômah.

Cependant cette bataille contre la faim l’affaiblissait à vue d’œil, et il finit par s’assoupir, après une semaine de bataille acharnée contre sa nouvelle nature. Ce fut ce moment-là que Sômah se décida à rendre visite à son ami. Le blond avait demandé une nouvelle clef de la chambre de Tanos à l’accueil, prétendant avoir perdu la sienne, et une fois le médecin partit, il déverrouilla la porte doucement, et entra. La vision qu’il eut de Tanos lui brisa le cœur. Allongé sur son lit, endormi mais avec la respiration difficile, il suait en abondance, et il avait les traits de celui qui souffre. Retenant une exclamation de pure horreur devant le visage de Tanos, Sômah s’approcha, et enleva quelques mèches qui avaient collées au front de son ami. Il voulut prendre sa température, et posant son front contre celui du brun, il sentit une peau froide, non, plus que cela, glacée, et dure, les perles de sueur étaient dues à des sueurs froides, c’est ce que pensa Sômah.

Alors qu’il se relevait, il vit que Tanos avait ouvert les yeux, et le regardait à présent avec un visage troublé, entre horreur et inquiétude. Sans mot dire, le brun recula dans son lit, s’arrêtant à la limite du matelas, tentant de mettre un maximum de distance entre lui et son maître. Il était trop faible pour s’éloigner plus, mais l’odeur du sang de Sômah l’alléchait comme jamais, surtout après sa non-alimentation prolongée. Il risquait plus que jamais de perdre le contrôle de lui-même.

"Tanos…Je t’en supplie…Parles-moi."
"Sorts…Sômah…Par pitié sorts…C’est une véritable torture pour moi…"
"Quoi Tanos? Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu es glacé comme si tu avais passé des heures sous la neige et pourtant tu sues à grosse gouttes…Expliques-moi Tanos" Sômah voulait que celui qu’il aimait lui dise ce qui n’allait pas, mais ça ne semblait pas être le cas du coté de Tanos.
"Sorts…C’est tout ce que je te demande…Je ne veux pas que tu me vois…Ainsi" Le brun désignait plus son état de vampire que le fait qu’il soit mourant, ce que Sômah ne comprit pas, puisqu’il n’était point au courant de la transformation en vampire.
"C’est un peu tard…"

Sômah monta sur le lit, s’asseyant à quelques centimètres à peine de Tanos, près à l’aider en cas de besoin. Mais s’en fut trop pour Tanos; La soif qui le tiraillait et l’odeur du sang de Sômah si près de lui firent perdre pied. Attrapant le poignet de son maître, le brun le fit glisser sous lui et avant même que Sômah ne put dire quoi que ce soit, mordit dans la peau tendre de son cou, buvant. La même frénésie qui l’avait prit lorsque Kyle lui avait fait boire son sang revint, et Tanos serra plus encore le corps du blond contre le sien.

Ce ne fut que lorsque Sômah prononça son prénom d’une voix si faible qu’il faillit ne pas l’entendre que Tanos se rendit compte de ce qu’il faisait. Lâchant prestement la gorge de Sômah, le brun recula, observa toute l’horreur de son acte.

"Ta…Tanos…Où es-tu ? J’ai…Si froid…"

Secoué par ce qu’il avait fait, Tanos ne put cependant laisser Sômah passer ses derniers moments sur cette Terre, seul. Alors il se rapprocha, prit Sômah dans ses bras et le serra contre lui, lui murmurant des paroles rassurantes alors que la vie le quittait peu à peu. Quand il ne sentit plus du tout le pouls de son maître, le brun serra un peu plus le corps contre lui, se balançant d’avant en arrière, des larmes coulant sur ses joues pour aller rejoindre le corps à présent blême, froid et sans vie de Sômah, le jeune vampire était en proie à un désespoir sans commune mesure.

Lorsque Krylios remarqua que la porte de Tanos était entrouverte, il fut prit d’un énorme doute. Alors il entra et trouva son fils, assis à la tête du lit, tenant entre ses bras le corps visiblement sans vie du petit blond qui l’accompagnait. Malgré tout ce qu’on aurait put penser de lui, il fut triste pour son fils. Certes, il l‘a transformé en Vampire, certes c’est à cause de lui que Tanos était dans cet état-là à présent, mais il avait toujours fait en sorte que ce jeune garçon blond ne reste pas dans le périmètre de Tanos tant que celui-ci ne se serait pas rassasié pour la première fois.

S’approchant du lit, il s’y assit et Tanos ne releva même pas les yeux vers lui, trop perdu dans son chagrin pour lui porter une quelconque attention. Le brun avait enfoui son visage dans les cheveux blonds, respirant l’odeur du jeune homme, se refusant à le lâcher au vues de ce qu’il lui avait fait. Ne voulant pas laisser la situation telle quelle, Krylios tenta de parler, d’ouvrir la discussion.

"Tanos…Je suis désolé. Je…Je ne pensait pas que ton ami chercherait tant à t’approcher."
"Il ne t’as pas assez convaincu ces derniers jours ?" Lâcha Tanos sur un ton dur et froid "Tu croyais que s’il venait me parler tous les jours à travers la porte c’était parce qu’il n’avait que ça à faire ? Et lorsque tu…Lorsque tu m’as transformé en monstre…N’as-tu pas à vu à quel point il a été dur de le faire renoncer à me voir ? Sincèrement Krylios, pourquoi m’avoir fait ça ?" Il serra un peu plus le corps contre lui si cela était possible, et Krylios répondit, douloureusement.
"J’ai…Toujours été si seul Tanos, quand je t’ai vu arriver avec ce jeune homme, je ne pensais qu’à une chose : Nos retrouvailles. Je ne voulais qu’une chose : Que tu deviennes comme moi, afin que l’on puisse rester ensem…"

Là, le nouveau vampire vit rouge et lâcha prestement le corps de son ancien ami, avant de se jeter sur Krylios le plaquant à terre. Ses yeux devinrent or et il le fusillait du regard; le plus âgée se demandait: si ces yeux avait été couleur argent, l’auraient-il tué comme le font les balles d’argent ?
Tanos tremblait de rage contenue, de pleurs maîtrisés, de colère envers cet homme.

"Mais à quoi pensais-tu bon sang ?! Rends-toi compte ! Je suis…Je suis devenu un monstre ! Par TA faute! A cause de toi je l’ai tué! J’ai…Tué…Sômah…"

Krylios, lorsqu’il entendit la voix de son fils se casser à la prononciation du prénom de l’être perdu, la lumière se fit dans son esprit. Et d’une main compatissante passée dans les cheveux bruns, le plus âgé tentait de réconforter son fils, même si cela ne servirait à rien vu la peine qu’il venait de lui infliger.

"Tu tenais vraiment à ce garçon, n’est-ce pas ?"
Tanos ne répondit pas, et Krylios poursuivit.
"Je suis tellement désolé. Mais aveuglé par le bonheur de te retrouver, je n’ai pas prêté attention aux signes…Si je l’avais vu plus tôt, jamais je ne t’aurais fait subir telle épreuve. Je t’en prie pardonnes-moi…"

Sans même prendre en compte ce qu’avait dit son père, Tanos commença alors à le frapper, des coups de poings au visage. Cela ne servait à rien, mais Tanos en avait besoin, il lui fallait faire quelque chose pour se recentrer. Une fois qu’il eut fini de se défouler sur le vampire qui lui servait de père, il se releva, rangea ses affaires et celle de Sômah puis se prépara à partir.

"Où crois-tu aller comme ça?" Krylios suivit son fils qui faisait route vers la sortie du manoir, son sac et celui de Sômah sur le dos, le corps mort de Sômah dans les bras.
"Je vais le ramener chez lui. Il faut que sa famille sache."
"Et comment comptes-tu leur expliquer ce qui est arrivé ? "Bonjour monsieur, madame, je me suis fait transformer en vampire et par mégarde j’ai mordu votre fils, qui soit dit en passant était sous ma protection" ?"
"Pourquoi pas ? C’est une excuse comme une autre." Tanos n’avait pas retrouvé d’expression sur son visage.
"Ne soit pas sot Tanos ! Tu te ferais tuer !"
"Juste retour des choses."
"Alors laisses-moi t’accompagner au moins. Tu n’es vampire que depuis quelques jours, tu ne sais pas te contrôler, si tu pars seul tu te feras tuer avant même d’arriver hors de la ville."

Tanos sembla contempler ses options et se dit que malgré la rancune qu’il éprouvait pour son père, avoir son aide ne pourrait lui être que bénéfique. Ravalant l’acide qu’il aurait voulu cracher sur son père, il ne dit rien de plus qu’un « ok » pour la forme et tous deux partirent sur les routes en direction de la demeure de la famille de Sômah.

Il ne leur fallut que trois semaines pour revenir à la demeure. Quand Tanos entra (sans Krylios qui était resté en dehors du domaine le temps qu’il fasse ses adieux), le corps sans vie de Sômah dans ses bras, la mère de ce dernier s’écroula de chagrin, tandis que le père, qui tentait de se contenir venait aux nouvelles.

"Tanos…Que s’est-il passé ?"
Sur le moment, Tanos voulut dire la vérité, mais soit instinct de conservation fut plus fort, soit son inconscient se rendit compte que personne ne le croirais, il inventa une histoire.
"Il s’est fait attaquer par une bête sauvage. Je…Je l’ai perdu de vue seulement cinq minutes et…Et cela a suffit pour qu’il meurt. Je vous prie de me pardonner."
"Tu n’y es pour rien Tanos. Tu…Je te remercie de m’avoir ramené mon fils, il aura le droit à une sépulture digne de ce nom."

Tanos aurait voulu hurler qu’il ne devait pas le remercier, que c’était lui, l’assassin de son fils, pas une quelconque bête sauvage idiote et totalement dénué de raison. Quoi que…N’était-ce pas ce qu’il avait été, juste le temps d’une morsure, quand il a bu le sang de celui qu’il chérissait tant ? D’une certaine manière si…Une fois ses adieux à la famille faits (malgré le fait qu’ils souhaitaient tous le garder auprès d’eux), Tanos prit congé et retrouva son père pour un long voyage initiatique à la vie vampirique.

Dernière édition par Tanos Smith le Dim 25 Juil - 15:06, édité 2 fois

Bienvenue parmi nous.
La description de ton caractère est superbe. J'attends avec impatience la fin de ta fiche, ton histoire donc.
Pour le moment ton code est validé.
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Et n'oublie pas de faire recenser ta célébrité.

Et comme dis le caniche [Pardon Eliott] Deux nouveaux en une soirée, Wahw'. Je suis vraiment très heureux. Sur ce, j'attends la suite avec impatience.