Liliane Sophia
...Flores

Carte d'identité; {Présentez vous en quelques lignes ou suivez le modèle.} Nom; Flores Prenom(s);Liliane Sophia Anne Age;23 ans Date de naissance:13 octobre 1987 Lieu de naissance; Il est impossible de le savoir exactement, puisqu'elle a été adoptée, mais elle a vécut son enfance et son adolescence au New Jersey, avant de déménager à Underway il y a quelques années... Nationalité;Américaine Lieu de résidence;Ici même à Underway Profession; Elle travaille dans une petite boutique, mais elle a l'ambition de vivre de son art un jour : le dessin Nature;Sorcière Pouvoirs; C'est assez compliqué pour l'instant... mais disons qu'elle peut voir les morts et eux communiquent avec elle par l'entremise des rêves. Elle ne connait pas encore l'étendue de son pouvoir. Clan;Neutre

I want to see you ;

Sans être toutefois extraordinaire, j’ai l’impression, lorsque je me regarde dans la glace, d’être étrange. Comme si après toutes ces années, je ne m’étais toujours pas habituée à ce visage pourtant là depuis ma naissance, ou du moins depuis mon jeune âge. Mes yeux bleus clairs en forme d’amande contrastent avec mes cheveux bruns foncés. Ceux-ci étant toujours ou presque comme une broussaille frisotée, parfois longs, parfois courts, avec ou sans mèches. À vrai dire, il a toujours été difficile de faire quoi que ce soit de bien avec eux. Je me souviens les avoir souvent maudis, tout mon nez à la fois trop long et trop large, et comme ma mâchoire que je trouve trop carrée. Pour certains, je suis très jolie, pour d’autre trop spéciale, mais comme tout le monde, lorsque je me regarde durant de longues minutes le matin dans un miroir, je cherche tous les petits défauts inimaginables de mon corps. Et ensuite les quelques points que j’apprécie… Comme mes lèvres. D’une belle couleur et d’une belle forme, j’aime les chouchouter. J’aime également mon sourire blanc comme la première neige de l’hiver et mes pommettes lorsque ce sourire apparaît. Des pommettes rosés et saillantes, lorsqu’elles sont mises en valeur par un peu de blush. Bref, certains aspects me plaisent et d’autres non, mais il faut apprendre à mettre en valeur ce que j’aime et cacher ce que j’aime moins. Le maquillage est toujours pour moi un outil clé que je n’utilise que pour le minimum, soit pour mettre une touche d’eye liner sur mes yeux et un peu de fond de teint transparent, pour égaliser ma peau. Celle-ci est, comme la plupart des américaines, doré l’été et légèrement pâle l’hiver. Dans mon cas, il serait même un peu verdâtre, ce qui me donne un air presque malade. Sachant ô combien j’apprécie l’hiver, je trouve que ce teint représente à merveille comment je me sens durant ces atroces mois de froid. Ce qui m’importe le plus selon moi est le reste de mon corps. En effet, je tiens à être le plus saine possible autant de corps que d’âme. S’il faut se fier à mon esprit par-contre, on peut voir que cela me demande beaucoup d’effort. Ayant eu quelques problèmes de santé, autant physiquement que mentalement, les deux allant ensemble selon moi, c’est un combat de tous les jours et cela prend du temps pour s’accepter et pour s’améliorer. Au moins, en me regardant dans cette glace encore une fois, je suis très fière des résultats que les années m’ont apportés. J’ai maintenant un corps mince et en santé, qui semblait autrefois rachitique, mais qui a pris les formes d’une femme un peu plus tard dans l’adolescence. Je suis également grande avec mon 1 mètres 70, du moins pour une simple humaine. Je sais que lorsque je suis face à mon loup, je me sens petite et fragile. Il est donc très difficile, même en fournissant toutes les efforts du monde pour améliorer ma musculature, de lui être égale. Par chance, lorsque je vois les autres femmes de mon âge à côté de lui, j’ai l’impression d’être tout de même pas si minuscule…

I want to know you ;

Je suis d’un caractère plutôt discret et docile. Ne cherchant pas l’attention, j’aime plutôt être à l’arrière plutôt qu’à l’avant plan. Rêveuse et un peu idéaliste sur les bords, il m’arrive souvent de penser à un monde parfait, une sorte d’Utopie ou tout le monde vivrait en harmonie. Tristement, je sais que cela n’est pas possible, du moins pour l’instant…Hum, sinon je suis assez souriante et amicale aux premiers abords, mais j’ai toujours eu de la difficulté à faire confiance aux gens. J’aime également avoir mon petit jardin secret à moi. Sans chercher à repousser les gens, je suis plutôt du style à toujours me garder une certaine discrétion par rapport à ma vie privée. Bref, je ne raconte pas ma vie à n’importe qui. Je suis même introvertie avec les personnes que j’aime, comme mon amoureux, à qui je cache encore quelques secrets, pour le protéger en quelques sortes. Par-contre, je me considère comme une fille sur laquelle on peut se fier. En effet, que ce soit pour garder un secret ou pour rendre un service, je suis toujours prête à tout pour aider ceux qui me tiennent à cœur. À part ça, je suis quelqu’un de très déterminé et quelques fois tête de mule aussi. Lorsque j’ai une idée dans la tête, il est très difficile de pouvoir me faire changer d’avis. Malgré mon côté plutôt bordélique, je suis une une fille solitaire et très indépendante. Je n’aime pas parler de mes petits bobos, ni faire pitié et encore moins de dépendre de quelqu’un. J’aime bien passer du temps en solitaire, pour dessiner, écouter de la musique ou prendre une marche par exemple.

Please, tell me your story;

New Jersey, 13 Décembre 1987

C’est une froide soirée d’automne. Le vent qui souffle fait promener les feuilles mortes à travers les rues et les pelouses des maisons. Une femme âgée d’environ 25 ans sort d’une petite voiture devant un établissement. Elle tient de ses mains tremblantes un petit bébé âgé d’à peine deux mois. Les yeux remplis d’eau, elle se dirige dans l’allée, puis monte les marches. Une dame plus âgée lui ouvre la porte du centre d’accueil. Après quelques minutes à l’intérieur, la jeune femme repasse la porte et entre à nouveau dans la voiture. Laissant couler quelques larmes, elle regarde une dernière fois la maison en chuchotant : « Au revoir, ma petite Liliane…. ». La voiture démarre en trombe et disparaît dans la nuit.

Nul ne pourrait vous dire qui était cette jeune demoiselle, ni pourquoi elle dut se défaire de sa fille. De toutes façons, ce n’est pas cette histoire qui nous intéresse, mais plutôt celle de son enfant : Liliane…

Celle-ci, après le départ de sa mère, passa quelques semaines dans un centre d’accueil pour orphelins et enfants à problèmes. Mais peu de temps après, un couple qui habitait dans la région l’adopta. Les deux étaient suffisamment aisés, vivaient dans une belle maison de banlieue depuis quelques années et rêvaient d’avoir des enfants. Malheureusement pour eux, la jeune femme avait eu des problèmes de santé, ce qui l’empêchait d’être enceinte. Après avoir tenté tout ce dont ils étaient capables pour avoir des enfants, ils avaient finalement renoncé et s’étaient tournés vers l’adoption. C’est à ce moment-là qu’entra Lily dans leur vie. Après avoir cherché à adopter un enfant à l’extérieur du pays, on leur proposa une petite orpheline de deux mois qui se trouvait dans un centre d’accueil, près de chez eux, au New Jersey. Le couple en tomba totalement amoureux et décidèrent de l’adopter immédiatement. Ce fut la nouvelle famille de Lily.

Au départ, Lily était une petite fille très ordinaire. Elle fut élevée comme tous les autres enfants de la ville. Elle était unique et malgré cela, elle n’avait aucunement le caractère d’un « enfant roi ». Mais Liliane était plutôt discrète. Elle ne parlait pas beaucoup et avait de la difficulté à interagir avec les autres enfants. Lorsqu’elle eut 5 ans, ses parents l’envoyèrent à l’école du quartier. C’était une élève très moyenne. Même si elle avait un grand potentiel, Lily était toujours dans les nuages et son manque de concentration l’empêchait d’apprendre efficacement. De plus, elle n’avait pas vraiment d’amis, car les autres enfants la trouvaient parfois étrange. En effet, elle était plutôt du genre solitaire et elle parlait à des personnes que les autres ne voyaient pas.

École primaire du New-Jersey, 5 Mai 1995

Liliane est assise à une table, seule, pour prendre son déjeuner. Elle grignote son sandwich au jambon sans vraiment d’appétit. Soudain, une petite voix derrière elle lui dit :

Susie : « Excuse-moi, je peux venir manger avec toi ? »

Lily fait un saut, n’étant pas habituée à ce qu’un autre élève lui adresse la parole. Elle se retourne et lui fait un petit sourire timide.

Liliane : « Oui, bien sûr »

La fillette s’assoit en face avec une petite boîte à la main. Elle met une mèche blonde derrière son oreille et ouvre sa boîte pour y sortir un sandwich au beurre de cacahuète. Lily la regarde d’un air interrogateur. Elle n’a jamais vue cette petite fille de sa vie, elle qui croyait connaître tous les élèves de l’école…

Liliane : « Tu es nouvelle ? » lui demande-t-elle
Susie : « Non… »
Liliane : « Ah… c’est bizarre, parce que je t’ai jamais vue… »

Susie hausse les épaules. Pourtant elle dînait tous les jours ici. Elle changeait de table de temps en temps, voyant que les autres enfants faisaient comme si elle n’existait pas. Lily était la seule qui l’avait vue et qui lui avait adressé la parole…

Sur une autre table, trois fillettes regardent Lily avec un air surpris. Rêvaient-elles ou Lily était bien en train de discuter à un ami imaginaire ?…

En effet, Liliane était loin de se douter que sa nouvelle amie était en fait un esprit égaré. Dans le monde où elle vivait, les gens possédant des pouvoirs psychiques n’existaient pas. Tout n’était que rationnel et ordinaire et les pauvres filles comme Lily passaient souvent pour des personnes anormales, voir folles, sans même s’en rendre compte.

Au début, son entourage croyait que c’était normal. Après tout, il n’était pas rare de voir des enfants solitaires s’inventer des amis imaginaires pour se désennuyer. Mais plus les années passaient, plus le comportement de Lily devenait étrange. Elle ne sortait pas, mise à part pour aller à l’école ou pour vagabonder dans des endroits mystérieux, elle faisait des cauchemars horribles et criait jusqu’à réveiller ses parents, elle avait très peu d’amis, elle passait son temps à dessiner des choses glauques et elle savait des secrets embarrassants sur des gens à qui elle n’avait jamais adressé la parole. Les gens de son âge et même les adultes n’osaient pas trop s’approcher de cette jeune fille étrange.

De son côté, Lily savait qu’elle passerait pour une folle si jamais elle racontait qu’elle voyait des morts et communiquait avec eux. La jeune fille se renfermait donc sur elle-même n’osant pas parler de ce qui la tracassait. Ses parents, ne sachant pas trop quoi faire, décida de l’envoyer chez un psychologue. Peut-être réussirait-il à comprendre pourquoi elle agissait de la sorte…

Bureau du psychologue (cinquième séance), New Jersey, 18 Février 2000

Psychologue : « Vous êtes en train de me dire que vous voyez des… personnes invisibles? C’est bien cela ? »
Liliane : « Euh, non… pas tout à fait… Ce sont des genres de fantômes…» dit-elle avec hésitation.
Psychologue : « des fantômes…bien…»

Elle hausse les sourcils et note quelques trucs dans son cahier. Elle ajoute ensuite.

Psychologue : « Et c’est « fantômes », comme vous dites… qu’est-ce qu’ils vous disent ? »
Liliane : « bien, des trucs… »
Psychologue : « quels genres de… trucs ? »
Liliane : « Ils me racontent des évènements de leur quotidien… Ils me disent comment ils se sentent… Je ne sais pas... parfois ils me disent des informations sur les autres…»
Psychologue : « Voyez-vous quelqu’un ici ? Présentement ? »
Liliane : « Non…Mais dans le corridor en sortant de votre bureau, il y a un homme. »

Elle lui fait un regard septique.

Psychologue : « Ah bon ? Et à quoi il ressemble, cet homme ? »
Liliane : « Grand, brun… environ 35 ans … Il dit souvent qu’il doit vous voir, qu’il sent qu’il refait une dépression…il dit s’appeler Julien… » Répond-t-elle, impassible.

La psychologue écarquille les yeux, la bouche entre-ouverte.

Psychologue : « Comment connaissiez-vous M. Devenot !? Ce genre d’informations sur mes patients doit rester confidentiel ! À quoi jouez-vous ? Vous avez fouillé dans mes dossiers ? »
Liliane : « Non ! J’ai rien touché ! »

Elle reprend son sang froid.

Psychologue : « Écoutez, ce n’est pas nécessaire de faire des coups pareils seulement pour attirer l’attention. Je suis votre amie… vous devez me dire la vérité…»

Lily prend un air outré, puis détourne le regard et soupire.

Liliane : « J’ai tout inventé… je l’avoue… je ne vois pas de fantômes…» dit-elle résignée.
Psychologue : « C’est bien ce que je pensais…»

Après cette rencontre, Lily ne parla plus jamais de ce qu’elle voyait. Elle fit semblant que tout était normal, jusqu’à ce que la psychologue la laisse enfin tranquille. Quelques années plus tard, par-contre, tout se gâcha. Oui, car Lily ne cessait de voir des choses de plus en plus sombres et effrayantes. Elle faisait des cauchemars atroces et n’arrivait presque plus à dormir la nuit. Ses notes chutaient à vue d’œil et les moqueries qu’on lui faisait à l’école étaient de plus en plus blessantes. La jeune sorcière se réfugiait donc dans le dessin, la seule chose qui la rendait heureuse. En effet, même si elle éprouvait des difficultés dans ses études, Lily avait un énorme talent au niveau des arts plastiques. C’était d’ailleurs devenu sa seule passion. Ses parents, ne comprenant pas du tout ce qui se passait avec elle, ne savaient pas du tout quoi faire. Ils étaient inquiets que la jeune fille ne fasse rien de bon dans la vie et qu’elle tourne mal. Pourtant, ils savaient que la période de l’adolescence était difficile, mais leur petite Lily n’allait vraiment pas bien, ça se voyait. À l’âge de 16 ans, s’en fut trop…

Maison Flores, New Jersey, 1 Novembre 2003

Il y avait de cela plusieurs nuits maintenant que Lily n’arrivait plus à fermer l’œil. Autour d’elle, partout où elle allait, elle voyait des fantômes. Et ce n’était malheureusement pas toujours des bons. La plupart du temps même, c’était des esprits malins qui essayaient de lui faire peur et qui s’infiltraient dans son esprit la nuit pour lui montrer des images atroces. Il y avait également d’autres âmes perdues qui lui demandaient sans cesse de l’aide et d’autres qui lui envoyaient des messages pour la prévenir… mais de quoi? Elle n’arrivait pas à comprendre quoi que ce soit et elle n’avait personne pour l’aider.

Un soir, elle fit un horrible cauchemar qui la bouleversa au plus haut point. Dans son rêve, ses parents se faisaient torturer, puis assassiner par un monstre de la nuit. Bien sûr, comme à chaque fois que Lily faisait un mauvais rêve, elle criait. Cette fois-ci pourtant, elle avait l’impression que c’était bien plus qu’un simple cauchemar et elle était grandement inquiète. Elle s’était donc confiée à ses parents, qui bien sûr la prirent pour une détraquée.

Liliane : « S’il vous plaît ! Vous devez me croire ! Je vous jure que je n’invente rien ! Vous courrez un grave danger ! »
Sophia : « Ça suffit, Liliane ! Tu dépasses les bornes ! »
Liliane : « J’ai fait un rêve ! C’est un esprit qui me l’a dit ! Je vous le dit ! »
Sophia : « Là s’en est trop ! Les fantômes n’existent pas, nom de dieu !»

La jeune fille se retourne vers son père, les larmes aux yeux.

Liliane : « Je t’en prie, papa…il faut que tu me crois »
Samuel : « Je ne sais pas quoi dire Liliane… »

Il secoue la tête. Elle se lève, désespérée.

Liliane : « Les esprits existent ! Je vous le jure ! Je peux même vous le prouver ! Je ne suis pas folle… je ne suis pas folle! Vous entendez ?!… Vous devez me croire ! »

La mère regarde sa fille. Celle-ci avait les cheveux en bataille, les yeux creusés de cernes.

Sophia : « Je ne te reconnais plus, Lily… Je ne croyais jamais dire ça, mais je pense que tu as vraiment besoin d’aide…»

Liliane : « Je n’ai pas besoin d’aide !?...» En sanglotant, elle ajoute : « Personne ne veut donc me croire ?... Même pas mes propres parents… J’en ai assez de cette vie… j’en peux plus ! Je m’en vais d’ici ! »

Elle s’enfuit donc de la maison, sous le regard paniqué de ses parents. Sa mère essaye de l’en empêcher, mais Liliane est plus rapide, passe la porte et coure à travers les rues. La pluie battait fort et il faisait froid. Trempée, la jeune fille se rendit dans un endroit où elle serait à l’abris et surtout tranquille. En entrant, Lily s’assoit par terre et pleure toutes les larmes de son corps. Soudain, une voix se fait entendre dans la noirceur.

Fantôme : « Pourquoi pleures-tu ? Tu es triste ? »
Liliane : « Vas t’en ! Laisse-moi tranquille ! »

Un autre fantôme apparaît.

Fantôme 2 : « Qu’est-ce qu’elle a ? »
Fantôme : « Je ne sais pas… elle semble avoir un problème… »

Dérangé, un troisième fantôme apparaît en grognant.

Fantôme 3 : « C’est quoi ce bruit ? »
Fantôme 2 : « C’est la fille… elle pleure »

Lily se lève et crie.

Liliane : « Laissez-moi ! Foutez le camp ! »
Fantôme 3 : « Hey calme-toi ma jolie… c’est quoi le problème ? »
Liliane : « C’est vous le problème !! VOUS avez tout gâché ! »
Fantôme : « Ce n’est pas de notre faute si tu peux nous voir… »
Fantôme 2 : « Ouais, c’est pas de notre faute… Allez dis nous ce que tu as…»
Liliane : « Ce que j’ai !? J’vais vous le dire ! ... J’en ai assez ! J’en ai assez de cette vie ! Et de vous ! …Et des autres ! J’en ai marre d’être toujours seule ! Et j’en ai marre que personne ne me comprenne ! »

Elle éclate en sanglot. « Pourquoi personne ne me comprend ? Pourquoi suis-je toujours seule ? Pourquoi personne ne me croit ? » Pense-t-elle. En pleurant, elle sort de l’endroit en courant et va jusqu’à un ponceau un peu plus loin. Un rideau tombe dans l’eau en faisant un bruit semblable à une douche. L’eau est glacée et le courant est plus fort qu’à l’habitude. Dans un excès de désespoir, elle saute.

En faisant cela, son but n’avait pas vraiment été de se donner la mort. Elle voulait seulement avoir la paix, fuir la réalité qu’elle trouvait si cruelle. Malheureusement pour elle, ce n’était pas aussi simple que cela. Elle s’était réveillée dans une chambre d’hôpital avec un tube dans le nez et un large pansement autour de la tête sans savoir comment elle était arrivée là. Elle sut d’une infirmière que lorsqu’elle s’était jetée à l’eau, la profondeur de la rivière n’était pas assez haute et elle s’était sûrement cognée la tête sur une pierre dans le fond de l’eau ce qui lui avait fait perdre connaissance. Le courant l’avait ramené sur le bord d’un terrain un peu plus loin. Une vieille femme qui avait assistée à la scène avait rapidement appelé les secours. Elle avait passé une semaine dans le coma à cause du traumatisme crânien. Selon elle, Lily avait été très chanceuse que la dame l’ait vue, parce qu’elle serait surement morte.

Depuis cet évènement, tout était rentré dans l’ordre et s’était même amélioré. Mise à part les maux de têtes qu’elle avait régulièrement, Lily s’était très bien remise de ses blessures. Elle était retournée à l’école et étrangement les gens étaient gentils avec elle. Ses parents ne reparlèrent plus de ce qui c’était passé cette nuit-là. La jeune sorcière, tant qu’à elle, n’eut pas d’autres cauchemars pendant plusieurs mois. Les esprits l’avaient laissé tranquille, du moins pour quelques temps, car une nuit le cauchemar qui l’avait bouleversé il y a plusieurs semaines se reproduisit.

Sur le coup, Lily n’en avait pas fait un cas, mais le lendemain matin lorsqu’elle entra dans la chambre de ses parents et qu’elle les vit gisant sur le plancher couvert de sang, elle disjoncta. Sa tête tournait, sa bouche était sèche. Elle n’arrivait pas à dire ou à faire quoi que ce soit. Tout devint flou. C’était comme si elle était dans le néant, comme si elle s’était déconnectée à la réalité…

En fait, après avoir vue ses parents morts, Liliane n’avait pas réagi sur le coup. Cet évènement l’avait tellement traumatisée qu’elle en avait perdue la tête. Elle avait fini par crier encore et encore en disant des choses complètement insensées. Elle s’était assise sur le canapé se balançant d’avant en arrière, complètement perdue. En fait, dans sa tête, elle revoyait encore et encore son cauchemar et la scène où elle avait découvert ses parents. Un voisin avait fini par entrer dans la maison et avait appelé la police. Quelques uns s’occupèrent des morts, et d’autres amenèrent Lily à l’hôpital contre son gré. Après qu’un psychiatre eut analysé son cas, on la mit dans la section psychiatrie.

La première chose dont la jeune fille se rappela réellement après cet évènement fut une chambre blanche et un homme barbu portant un sarreau lui disant des trucs qu’elle n’écoutait pas vraiment.

Hôpital du New-Jersey, 5 Septembre 2004

Psychiatre : « Liliane? Vous m’entendez ? …Liliane ? Écoutez-vous ce que je dis ?»

Elle cligne des yeux, puis répond lentement, encore un peu droguée.

Liliane : « oui… »
Psychiatre : « Bien…Est-ce que vous savez où nous sommes ? »
Liliane : « Je… je ne crois pas…J’étais chez moi et… Ensuite… »

Des larmes lui montent aux yeux.

Psychiatre : « Écoutez-moi… Vous avez subi un choc post-traumatique après la mort de vos parents et c’est pourquoi vous êtes ici… à l’hôpital. Nous allons nous occuper de vous… jusqu’à ce que vous allez mieux…»

Après plusieurs semaines, Lily put sortir de l’hôpital. Elle continuait à aller à des rencontres avec un psychologue, cette fois pour faire son deuil. En même temps, celui-ci s’assurait qu’elle ne tombe ni dans la dépression ni dans aucun trouble que ce soit. Pour sa part, Liliane s’en remit peu à peu. En fait, elle ne supportait plus de vivre dans sa propre maison, car elle revoyait sans cesse des images troublantes en plus des esprits, dont parfois ses parents.

L’année suivante, elle décida de ne plus retourner à l’école. Après avoir manqué presque une année entière et ne sentant aucune motivation pour continuer, elle ne voyait plus l’intérêt d’y aller. Âgé de 17 ans, bientôt 18, elle avait envie de partir loin de chez elle. Elle voulait se trouver un petit job et habiter dans un appartement où elle se sentirait libre. Elle voulait recommencer une nouvelle vie, une vie normale. La jeune sorcière entendit parler d’Underway, un endroit tranquille, peu habité, mais surtout où de nombreuses rumeurs circulaient à propos d’être mythiques et surnaturels. Sans savoir pourquoi, elle eut l’intuition que c’était là qu’elle devait habiter.

Liliane s’installa donc dans cette petite ville. Elle se paya un appartement et quelques autres petites dépenses grâce à l’héritage que ces parents lui avaient légué dans leur testament. Elle se trouva ensuite un petit travail dans une boutique non loin de chez elle et continua à dessiner non seulement pour le plaisir, mais aussi dans l’espoir d’en faire un jour une vrai carrière.

Finalement, la jeune sorcière réussit à se faire quelques bonnes connaissances et même des amis. En apprenant l’existence des vampires, elle fut d’abord effrayée, puis elle s’habitua. Enfin, elle n’était pas la plus étrange. Dans cet endroit, elle se sentait normale, presque banale. Lily pouvait commencer à vivre…

***

Il y a environ un an de cela par-contre, alors que Lily venait à peine d’avoir 23 ans, un évènement plus qu’inattendu se produisit. Elle qui n’y avait jamais cru, jamais pensé même, voilà qu’elle découvrait un sentiment à la fois terrifiant et excitant : L’amour. Comme l’on dit si bien, « C’est lorsqu’on ne s’y attend pas que l’amour se pointe.» En effet, la bizarroïde Liliane Flores avait elle aussi trouvé l’homme idéal.

C’était lors d’un bel après-midi ensoleillée et Lily revenait de faire les boutiques. Elle marchait sur le trottoir se dirigeant vers son café préféré lorsqu’elle avait croisé le regard d’un bel inconnu qui traversait la rue. Elle avait eu l’impression que le temps s’était arrêté, l’espace de quelques secondes. Le klaxon d’une voiture l’avait ramené à la réalité, tout comme l’homme qui bloquait la circulation. Avec un sourire aux lèvres, elle avait continué son chemin, mais l’inconnu alla à sa rencontre ils firent connaissance.


Cela n’avait pas pris beaucoup de temps à Lily pour comprendre que cet homme, Théodore Gilbert, était parfait pour elle, et vice versa. En effet, Il était charmant, gentil, attentionné, mature et avait un accent français vraiment mignon. Âgé de quelques années de plus que la sorcière, il était professeur de musique au lycée d’Underway. Bref, elle l’adorait de la tête aux pieds. Et même lorsqu’il lui révéla qu’il était un loup-garou, la jeune femme n’en ressentait pas moins pour celui à qui elle avait ouvert son cœur.

Il y a maintenant presque un an qu’ils sont ensemble et c’est loin d’être terminé, car ils prévoient bientôt déménager dans le même appartement. Lily de son côté, se sent enfin chez elle dans cette petite ville nommée Underway. Respirant enfin une bouffée de bonheur, la jeune sorcière est certaine que tout va aller pour le mieux …

{Ce que vous pensez du coming-out des vampires & de leur prise de pouvoir}

N’ayant pas été là lors de la prise de pouvoir des vampires et étant occupé à essayer de régler ma vie personnelle, je n’ai pas vraiment eu conscience de ce qui c’est passé et cela ne m’a pas vraiment marqué. D’autant plus que je ne suis pas vraiment les actualités quant à ces évènements, je ne suis pas plus au courant qu’il le faille et pour être franche je ne m’en mêle pas trop. Je sais que si je commençais à me faire du souci, je n’en finirais plus et ce serait moi qui en souffrirais plus que d’autre chose. Je laisse donc les choses aller, me tenant le plus loin possible des vampires, des anti-vampires et de tous ce qui pourrait me causer des problèmes, pour essayer tant bien que mal de vivre une vie normale. Par contre, je sais que mon petit ami, Theo, ne les apprécie pas vraiment… Et je le comprends. Mais de là à les détester, je ne peux pas vraiment dire. Ils ne m’ont rien fait… du moins pas encore.

And you...

Pseudo; euh... Eliott? Elena? Gala? Age;17 ans Code; Validé *Blythie Présence sur le forum ; le plus possible Personnalité sur l'avatar; Olivia wilde Comment avez-vous connu le forum; euh... j'y suis déjà